L’augmentation de la température moyenne due au changement climatique ainsi que nos exigences de plus en plus fortes de confort couplés à une architecture moderne faisant la part belle aux vitres influencent grandement nos besoins de froid qui ne font qu’augmenter.
Pour répondre à cette demande en refroidissement, la pratique actuelle s’axe principalement autour de l’installation de climatiseurs ou pompe à chaleur réversible, et d’aéroconvecteurs dans les plus grandes installations. D’un point de vue énergétique, ces appareils ne sont pourtant pas optimaux.
Des projets sont également en cours pour utiliser le froid mis à disposition « gratuitement » par l’eau qui nous entoure, par exemple en utilisant le Rhône ou celle contenue dans la nappe phréatique. Les nouveaux bâtiments de la HES-SO et de l’EPFL Valais à Sion sont ainsi équipés d’un réseau utilisant l’eau de la nappe phréatique pour refroidir les bâtiments. L’utilisation de ces nouvelles sources de froid requiert cependant de se conformer à de nombreuses normes légales et techniques (∆t° de 3° maximum, droits de concession, etc.).
Hormis le Rhône et la nappe phréatique, nous sommes entourés par de multiples réseaux d’eau (potable, irrigation, usée, cours d’eau, bisses, etc.) qui ont tous un certain potentiel de froid à offrir. Quel(s) autre(s) réseau(x) ou sources d’eau pourraient ainsi être utilisés afin de les valoriser pour la production de froid ? Quelle solution envisager pour récupérer ce froid de manière efficace et efficiente tant en plaine que sur les coteaux ?
Une piste de solution pourrait être de créer des échangeurs de chaleur impliquant le réseau d’irrigation, dont l’utilisation est moins normée que pour l’eau potable.